Translate

Monday, March 15, 2010

A Propos de la Lettre de René Julien à Barack Obama

Mr. René Julien,

Pourquoi ne pas chercher D'ABORD une solution auprès des Haïtiens? Je partage une bonne partie de vos opinions sur la gestion du pays par le président actuel. Toutefois si en 2010 nous préconisons encore la souveraineté nationale, vos démarches devraient être faites en premier lieu auprès du peuple Haïtien. N'avons nous rien à dire dans tout cela?

Comment pouvez-vous qualifier votre parti de "Parti politique d’avant-garde de la démocratie et du droit"; lorsque vous êtes à la recherche de l'appui de Mr. Obama (que j'admire) dans vos démarches? Quel sera (s'il aura le temps de le faire) sa réponse à vous? Je m'oppose à un bon nombre de pratiques de Mr. Préval. Cependant, je pense que la bonne solution n'est pas de changer de gouvernement en temps de crise. La solution est de faire pression (pacifiquement) sur les dirigeants afin qu'ils produisent quelques choses de bon. Menez plutôt une campagne d'éducation auprès des votants pour ouvrir leurs yeux.

Tout le monde sait que la majorité des gens qui ont voté pour Mr. Préval pensait qu'il allait faire revenir au pays Mr. Aristide. Celui-là, qui tout comme ses prédécesseurs, ont leur part de responsabilité dans nos misères.

Mr. Obama gen on peyi 300 milyon moun li responsab. Yo gen priyorite pa yo. Demandez plutôt à Mr. Obama (quand il aura du temps pour vous) son appui dans les domaines suivants:

  • Comment conscientiser un peuple vers le changement
  • Comment mener une campagne auprès de ceux qui sont capables de voter
  • Comment engager les nouveaux votants dans la politique d'un pays
  • Comment rallier les gens d'horizons divers à une cause noble: "le droit de choisir leurs dirigeants"
  • Comment motiver la jeunesse (espoir de toute nation) à servir leur pays

    Je n'ai rien contre vous Mr. Julien. C'est juste que je m'oppose à votre démarches. Je m'opposerais à quiconque aurait de telles idées. Permettez-moi de dire dans le contexte présent que "les linges sales se lavent D'ABORD en famille".

    Garry Moyiz
    Citoyen Haïtien


    http://groups.google.com/group/haiti-nation/browse_thread/thread/2237610a2ac8a13f?hl=en


    On Mar 14, 6:30 pm, gerryjab@juno.com wrote:

    Lettre ouverte à Maitre Barak Obama, Président des Etats-Unis d’Amérique.

    Monsieur le Président de la République Etoilée,

    Parti politique d’avant-garde de la démocratie et du droit, l’Action Démocratique pour Bâtir Haïti (ADEBHA) a l’insigne honneur de s’adresser à Votre Excellence pour lui exposer ce qui suit :

    Votre accession à la Magistrature suprême des Etats Unis a été un événement extraordinaire pour le monde noir. Cet exploit n’a pas laissé indifférent le peuple haïtien, premier peuple d’Amérique d’origine africaine à forger une République nègre dans l’histoire contemporaine.

    Depuis votre candidature à la présidence américaine jusqu’à nos jours, nous n’avons cessé de suivre de près, Monsieur le Président, vos chaleureuses interventions concernant les problèmes de ce monde. Nous ne sommes pas prêts à oublier, que lors de votre discours d’investiture, vous avez prédit haut et fort un testament nouveau pour l’humanité.

    Vous avez même promis de combattre les gouvernements corrompus afin de favoriser, sur la scène mondiale, une atmosphère propice à la liberté et aux droits. Cette promesse a été très bien accueillie par le peuple haïtien dont les droits fondamentaux sont systématiquement bafoués par des dirigeants rétrogrades.

    Après la chute de la dictature des Duvalier le 7 février 1986, les haïtiens s’attendaient à un changement réel dans leurs conditions de vie. Promouvoir les valeurs morales, la dignité par le travail, le mérite par l’effort et la solidarité nationale, voilà, Monsieur le Président américain, les points forts des revendications populaires durant cette période.

    Contrairement à cette attente, Haïti devient un lieu invivable. La corruption, dans l’administration publique, bat son plein au point de condamner le peuple à vivre dans des conditions les plus abjectes. La délinquance et la prostitution rongent notre pays à tous les âges. La gestion improvisée de l’Etat par Mr. René Préval a rendu la situation de plus en plus difficile.

    Les actes de l’Etat sont accomplis dans un cycle de désordres sans pareil. Aucune échéance constitutionnelle n’est respectée ; actuellement le parlement fonctionne avec des députés et des sénateurs dont le mandat est arrivé à terme depuis le mois de novembre 2009. La République est livrée à la débandade. Aucun acte d’Etat n’est soumis à la sanction de la charte fondamentale. Aucune mesure n’est prise pour soulager la souffrance du peuple. Monsieur Préval ne se sent redevable qu’envers ses copains et les flagorneurs qui l’entourent.

    Le séisme qui a terriblement frappé Haïti le 12 janvier 2010 a permis, Mr. le Président américain, de lever le voile sur la plaie haïtienne béante provoquée par plus de deux cents ans de gestion malsaine de l’Etat. Les pertes énormes en vie humaine enregistrées ce jour là ne sont dues qu’en majeure partie à une gouvernance abracadabrante de l’Etat.

    Même en temps normal, Monsieur René Préval a toujours affiché son incapacité de résoudre les problèmes liés aux besoins les plus élémentaires du peuple haïtien. D’ailleurs, il a avoué, à maintes reprises, être incapable de miracle.

    Environ une semaine après le séisme, la première déclaration publique de Mr. Préval a été pour alerter l’opinion de son statut de sinistré. Ce comportement a été vivement critiqué par la presse nationale et internationale.

    Tout au long de son mandat présidentiel, Mr. Préval ne fait que perturber l’ordre constitutionnel établi pour être finalement la seule instance du pays à pouvoir décider en matière d’Etat.

    Moins d’une année avant de quitter le pouvoir, utilisant abusivement ses privilèges de Chef d’Etat, Mr Préval réputé pour son hostilité aux institutions en général, au parti politique en particulier, a eu l’audace de fonder une organisation politique bidon juste pour favoriser l’accession au pouvoir de quelqu’un de son clan.

    Toute la communauté nationale est mobilisée contre ce plan macabre. Connaissant le machiavélisme et la capacité corruptive de Mr René Préval, les forces sociales et politiques du pays se sont exprimées en faveur des élections en dehors de la présidence de celui-ci. De son coté, le Parti « Action Démocratique pour Bâtir Haïti » (ADEBHA) souhaite la démission pure et simple de René Préval à la présidence du pays. L’essentiel est de trouver une formule susceptible de garantir la crédibilité du processus électoral.

    Devant l’ampleur des pressions nationales, Mr. Préval a allégué toutes sortes de prétexte pour gagner à sa cause la communauté internationale, notamment le gouvernement américain. Il a fait valoir la nécessité d’organiser des élections présidentielles avant le terme de son mandat pour empêcher, dit-il, que le pays refasse l’expérience des gouvernements provisoires ; alors que tout au long de sa présidence, il n’a pas cessé de faire obstacle, pour le besoin d’une cause sordide, à toutes démarches constitutionnelles favorables à la nomination d’un président à la Cour Suprême du pays. Si par catastrophe, son projet anti-démocratique arrive à passer, la perspective d’une nouvelle Haïti sera compromise.

    A ce compte, Mr. le Président des Etats-Unis d’Amérique, votre intervention personnelle, dans le cadre de ce dossier, s’avère très importante. Il est souhaitable qu’à l’initiative de votre Excellence, une commission américaine indépendante puisse être dépêchée en Haïti pour enquêter sur les faits dénoncés dans cette requête. La conclusion du rapport qui sera dressé en la circonstance vous dictera, Mr. Le Président, la décision à prendre en ce qui concerne la relation des Etats-Unis avec l’équipe au pouvoir en Haïti.

    En tout cas, nous demeurons persuadés que contrairement à vos prédécesseurs, Vous allez utiliser tous vos atouts de Chef de la Première Puissance du monde pour inaugurer une ère nouvelle dans la façon d’approcher le dossier haïtien pour une solution définitive. Qui vivra verra.

    Respectueuses salutations, Monsieur le Président.
    René Julien
    Juriste et Homme politique
    Président de l’ADEBHA


    >
  •